Les 4 solutions green pour un phénomène qui touche 2 milliards de personnes: les protections hygiéniques.

Aujourd’hui, j’ai décidé de vous parler d’un sujet qui, à priori, n’est pas vraiment glamour: les protections hygiéniques. Pourquoi? Car je me suis rendue compte, au travers de mon travail en pharmacie, que beaucoup de femmes souhaitaient trouver des solutions alternatives aux protections classiques mais étaient assez gênées d’en parler.

On ne peux pas les blâmer car depuis la nuit des temps, cette période, plutôt mystérieuse pour la gent masculine, est particulièrement taboue…Dans pas mal de coutumes, on écartait les femmes du village par exemple. Sans parler des gros clichés toujours agréables à entendre: « Elle est de mauvaise humeur? Elle a sûrement ces règles… ».

Du coup, chaque femme fait un peu sa petite popote sans vraiment en parler autour d’elle…
C’est assez incroyable quand on pense que ce phénomène est totalement physiologique, au même tarif que manger, boire, dormir ou respirer…
Et que 3.5 milliard d’êtres humains y seront tôt ou tard confrontés chaque mois pendant une période de plus ou moins 40 ans…

Du coup, ça en fait des montagnes de protections saturées de chlore blanchissant et de toutes sortes de substances allergisantes ou cancérigènes jetées par an (100 milliards environ) . Je rappelle que les industries qui fabriquent les tampons e sont pas obligés de fournir la liste exactes de composants…C’est plutôt inquiétant, vous ne trouvez pas?

J’ai donc étudier pour vous la questions et voici les meilleures alternatives pour continuer se sentir protégée mais pas polluée…

1) les tampons biodégradables

Pour toutes celles qui ne souhaitent plus de tampons à base de dioxine, il existe des alternatives biodégradables. La marque Unyque, entre autres, fabrique des tampons bios. Sans chlore, phtalate, parfum et autres additifs, ils sont réalisés à base de coton biologique certifié GOTS (global Organic Textile Standard). L’applicateur fourni est d’origine végétale à base d’un dérivé de canne à sucre avec bout arrondi pour insertion facile.

Il faut compter 4.6 euros pour une boites de 16 tampons. Il existe différentes protections en fonction du flux. Ils sont disponibles en pharmacie et para-pharmacie.

2) les cups

Apparu aux Usa dans les années 30, la Cup est revenue à la mode ces 3 dernières années.
Il s’agit d’un petit entonnoir fermé en silicone qui récolte le flux menstruel. Les femmes qui l’ont adoptées ne peuvent plus s’en passer.

Quand vous achetez une cup, choisissez-là adaptée à votre morphologie. Il existe différents modèles, selon que l’on ait ou pas eu des enfants. Il est bien clair qu’une femme ayant eu 5 enfants ne va pas utilisé la même cup qu’une jeune fille de 13 ans. Pour l’insérer, il y a différents types de pliages ( en c, en 7, en tulipe,…). Je vous conseille de faire des essais tranquillement chez vous pour être parfaitement à l’aise par la suite.

La cup absorbe environ le double qu’un tampon mais il faut quand même à un moment donné la vider et le rincer. Et pour cela, vous aurez besoin d’un évier. Là aussi, entraînez-vous chez vous d’abord pour éviter les petites catastrophes.

Vendues entre 15 et 30 euros (certains modèles avec un emballage pour les stériliser). C’est un bon investissement car elle peut durer des années. Toutefois, comme les tampons, elle ne prémunit pas contre le choc toxique. Il faut donc bien l’entretenir pour éviter que des staphylocoques ne prolifèrent.

3) les culottes protections

Pour les personnes qui préfère les serviettes, une très belle alternatives est la culotte protection. Il s’agit d’une pièce de lingerie renforcée mais lavable. Il en existe de très jolies pour ce sentir bien dans sa peau. Là aussi, l’investissement est rentable. On trouve déjà des culottes à 10 euros.

Personnellement, j’aime beaucoup la marque Réjeanne. Elle propose des culottes au style glamour fabriquées en France. Exit la culotte de grand-mère pour être certaine que la serviette soit bien maintenue. On peut continuer à garder son style 365 jours par ans si ca nous plaît. Ils font même des maillots de bain! J’adore. Comptez entre 39 et 49 euros la culotte qui seront au final vite rentabilisés si on prends soin de sa lingerie.

Ces culottes peuvent aussi être utilisées en complément des cups.

4) les serviettes réutilisables.

On retrouve depuis peu sur le marché des serviettes en cotons bio réutilisables. Un peu à la manière de nos ancêtres, il s’agit de bandes de tissus qui se replient et s’ajustent à nos sous-vêtements. Il

faut bien sur se sentir à l’aise avec le concept. Pour nous aider, il existe des kits de départ avec 10 serviettes de tailles et absorptions différentes, un petit sac en coton bio pour stocker les serviettes utilisées pendant la journée et un filet de lavage.

Afin de rendre la chose esthétique, le verso des pièces est souvent réalisé avec de joli tissu multicolore pour se faire, là-aussi, du bien au moral.

Coté budget, le prix varie de 10 euros pour 3 serviettes de base à 65 euros pour un kit un peu stylé. Rien n’empêche également que vous les fabriquiez si vous êtes une as de la machine à coudre

Il existe bien évidemment d’autres alternatives comme l’éponge de mer ou le courant du Self-bleeding ( des personnes qui ne portent pas de protections et qui, en écoutant les corps et contrôlant leur périnée, évitent les accidents fâcheux). Bien que je respecte ces modes de fonctionnement, je ne m’étendrais pas sur le sujet car je ne me sens pas à l’aise avec le coté pratique de ces concepts.

J’espère que vous aurez trouvé dans cet article des réponses à vos questions si vous vous en posiez. Et sinon, qu’il vous aura peut-être éveillé au fait qu’on n’est plus obligé de subir la pollution de notre corps chaque mois tout en gardant notre style et le côté pratique…

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